Pour réduire son empreinte carbone lors du transport de gaz, Air Liquide s’associe à des transporteurs comme Transmol. Objectif : convertir leurs flottes de camions aux carburants alternatifs.
Andrés Martínez a rejoint Transmol en 2020 en tant que Directeur de la logistique, un domaine dans lequel il évolue depuis 2002. Après une formation en architecture navale et un cursus de management à Houston, aux États-Unis, Andrés Martínez retourne en Espagne, son pays natal, pour débuter sa carrière, en 1992.
Air Liquide a remplacé ses camions de transport de gaz par des véhicules propres. Transmol a joué un rôle clé dans la mise en œuvre de cette initiative en Espagne, pouvez-vous nous en dire plus ?
Nous transportons les gaz d’Air Liquide sur le territoire espagnol depuis dix ans. En 2017, nous avons décidé de remplacer les camions alimentés en diesel en fin de vie par des véhicules fonctionnant au gaz naturel liquéfié (GNL). Depuis, la proportion de camions alimentés en GNL utilisés pour les opérations d’Air Liquide n’a cessé d’augmenter. Sur 55 véhicules, 50 roulent désormais au GNL.
À quels défis avez-vous dû faire face pour réaliser cette transition ? Comment Transmol et Air Liquide ont-ils collaboré pour les relever ?
Air Liquide a mené des analyses approfondies, en lien avec des experts, avant de décider de passer au GNL. Grâce aux données recueillies, le Groupe a été en mesure de nous assurer que ce changement serait rentable pour nous comme pour eux avant de nous engager. Les recherches réalisées nous ont permis de franchir le pas en toute confiance. De notre côté, nous maîtrisons déjà ce type de gaz car nous sommes spécialisés dans le transport de grands volumes de GNL et nous avons partagé notre expertise en la matière avec Air Liquide. Nous avons donc travaillé ensemble afin de déterminer la meilleure façon de déployer le GNL dans notre flotte.
Quels ont été les avantages de ce changement pour Transmol ?
Nous devrions bientôt bénéficier des fruits de notre investissement dans des camions fonctionnant au GNL. Les coûts d’exploitation sont plus avantageux pour nous, à mesure que les taxes sur le diesel augmentent. Nous avons également amélioré nos propres performances environnementales, ce qui constituera à terme un vrai plus, dans la mesure où les villes d’Espagne commencent à imposer des réglementations plus strictes en matière d’émissions de CO2. De plus, les camions qui roulent au GNL permettent d’éviter l’émission de particules nocives comme le NOx et le SO2. Ce partenariat nous aura permis de créer davantage de valeur pour notre propre entreprise.
Seule une petite partie des gaz produits par Air Liquide est transportée par route. La majeure partie est fournie par canalisations ou via des unités directement installées sur les sites de nos clients. Grâce à des programmes d’optimisation de sa chaîne d’approvisionnement, le Groupe agit pour réduire son empreinte carbone liée au transport de gaz.