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Assemblée Générale des Actionnaires 2019

07 mai 2019
Paris

L'Assemblée Générale des Actionnaires 2019 s'est tenue à Paris le 7 mai 2019. Le différé restera disponible jusqu'en mai 2024.

Réponses aux questions transmises par écrit préalablement à l'Assemblée Générale

Activité

Questions de Monsieur et Madame Mazeran :

On ne parle que de voitures électriques alors que les problèmes de fabrication puis de recyclage des piles semblent poser des problèmes quasi insolubles. Ne serait-il pas possible d’avoir des voitures fonctionnant à l’hydrogène, solution qui aurait sur l’environnement un impact bien plus faible ? N’y aurait-il comme possibilité que la pile à hydrogène ou pourrait-on envisager une autre solution de motorisation ?

Notre vision est celle d'une complémentarité importante de solutions/technologies afin de remplacer les véhicules à moteur à combustion interne et réduire les émissions du secteur du transport. Il existe deux types de véhicules électriques : ceux fonctionnant avec une batterie rechargeable et ceux fonctionnant avec une pile à combustible (qui convertit l’hydrogène en électricité à bord du véhicule). Chaque type de véhicules électriques répond à des besoins d'usagers différents. Cependant en effet la fabrication et le recyclage des batteries posent de nombreuses questions. Air Liquide a fait le choix de soutenir le développement des véhicules électriques à hydrogène (pour plus d’informations sur l’activité d’Air Liquide dans l'utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie propre, et les innovations du Groupe dans ce domaine voir pages 29 et 81 à 87 du Document de référence 2018).

Les molécules d’hydrogène étant très petites, les solutions d’étanchéité des réservoirs et canalisations sont-elles au point ou les risques de fuites sont-ils rédhibitoires ? Notre Société a-t-elle engagé des recherches dans ce domaine ?

Chaque partie prenante (constructeur, équipementier automobile, producteurs et distributeurs d’hydrogène…) travaille sur l’ensemble de la chaîne pour prévenir le risque de fuite, tant en ce qui concerne le réservoir des véhicules, que les réseaux de distribution, ou encore les stations.

Experte reconnue du secteur de l’hydrogène, votre société participe bien entendu à tous ces travaux et recherches, aux côtés des autres entreprises engagées.

Questions de Monsieur Bertrand Gizard :

J'ai vu que Air Liquide opérait des refroidissements de camions frigorifiques à l'azote liquide (ou au CO2). Est-ce que cette activité se développe ? Peut-on l'étendre à des entrepôts frigorifiques, des chambres froides etc. et aussi à des climatisations des rames de métros ou autres transports en commun ?

L’offre Blueeze d’Air Liquide vise en effet à équiper les camions poids lourds frigorifiques de groupes « froid » à l’azote et déployer l'infrastructure d'approvisionnement azote correspondante. Cette solution offre une production de froid silencieuse, propre et efficace qui permet aux camions d’accéder aux centres villes en respectant l’environnement. La demande pour cette solution est en croissance, et aujourd’hui environ 200 groupes cryogéniques pour camions ainsi qu’une dizaine de stations sont déployés en France par votre société. Par ailleurs, nous commençons à recevoir des demandes d’acteurs du transport dans d’autres pays d’Europe comme l’Italie, l’Espagne ou encore le Benelux.

La solution Blueeze n’est pas développée pour le refroidissement de chambres froides ou d’entrepôts car ce n’est pas la solution la plus adaptée d’un point de vue économique. Blueeze n’est par ailleurs pas appropriée pour des transports publics car les températures générées sont trop basses pour le confort (de 2°C à -10°C).Afin d'élargir son offre, votre Groupe a récemment développé une solution au CO2, visant les véhicules utilitaires légers avec de plus petits volumes de caisses réfrigérées. Appelée Cryocity™, cette nouvelle solution aux bénéfices comparables à ceux de l’offre Blueeze, a été élaborée par nos chercheurs et repose sur l’utilisation de neige carbonique. Le prototype a fait l’objet de premiers essais très concluants auprès de deux partenaires français.

J'ai également vu que l'on pouvait faire de l'hydrogène solide. Est-ce que Air liquide mène des recherches dans ce domaine ? Est-ce que ce ne serait pas un moyen économique pour faire du transport d'énergie ?

Le stockage d’hydrogène solide - en pratique il ne s’agit pas d’hydrogène solide en soi, mais d’hydrogène adsorbé, “associé chimiquement” dans un solide - peut avoir un intérêt dans certaines applications spécifiques, notamment dans la portabilité ou la petite mobilité (scooter, vélos…). Air Liquide s’intéresse de près à cette technologie notamment à travers 2 start-up dans lesquelles le Groupe, via sa filiale ALIAD (son véhicule d’investissement de capital risque), a pris des participations. A ce jour, les expérimentations et solutions proposées sont encore à un stade préliminaire.

Question de Monsieur Henri Silberstein :

Peut-on espérer voir bientôt, une voiture française (associée à Air Liquide) qui aurait un moteur à hydrogène ?

Air Liquide travaille actuellement en collaboration avec des constructeurs automobiles étrangers qui développent des véhicules à hydrogène, et plus largement avec des acteurs de la filière, y compris français.

Gouvernance

Questions de Monsieur Michel Bayard (Gérant SOCMIF) :

Monsieur Jean-Paul Agon est responsable à temps plein d’une société dont l’objet social peut se résumer ainsi : “Concourir dans le monde entier à la beauté de femmes et accessoirement des hommes.” Cette présence curieuse entraîne donc plusieurs questions à son sujet : Pourquoi ses fonctions à L’Oréal ne sont-elles pas clairement mentionnées dans les divers documents destinés aux associés actionnaires ?

Les fonctions des membres du conseil d’administration figurent dans le document de référence d’Air Liquide, disponible sur le site internet airliquide.com (pour Monsieur Agon, page 116 du document de référence 2018) ainsi que dans l’avis de convocation mis à disposition des actionnaires (page 26 de l’avis de convocation 2019 pour Monsieur Agon). Ainsi, il y est bien mentionné que Jean-Paul Agon est PDG du groupe L’Oréal.

En quoi la société L’Oréal compte tenu de son objet peut-elle apporter une contribution utile à Air Liquide ?

Il est précisé que la société L’Oréal n’est pas elle-même administrateur d’Air Liquide. Monsieur Jean-Paul Agon est administrateur à titre personnel. Comme indiqué page 91 du document de référence 2018, M. Agon apporte au Groupe son expérience de dirigeant de grande entreprise internationale, ainsi que sa connaissance des marchés de produits destinés aux consommateurs.

En qualité de dirigeant d’une autre société, est-il bien approprié qu’il défende la rémunération du dirigeant d’Air Liquide ? Ce choix n’est-il pas plus utile au dirigeant d’Air Liquide qu’à la société qu’il dirige d’autant que ses propos sont fortement emprunts de langue de bois ?

Monsieur Jean-Paul Agon est membre du Comité des rémunérations d’Air Liquide. Ce Comité a pour mission, non de ”défendre” la rémunération du dirigeant d’Air Liquide, mais d’examiner de façon collégiale la performance et l’ensemble des éléments constituant la rémunération des dirigeants mandataires sociaux ainsi que la politique de rémunération s’appliquant à ces derniers. Sur recommandation de ce Comité, le Conseil d’Administration arrête, en conformité avec l’intérêt social d’Air Liquide, la rémunération et la politique de rémunération du dirigeant, qui sont ensuite soumises au vote des actionnaires.

Enfin la présence de M. Agon au sein du conseil lui apporte des jetons de présence supplémentaires alors qu’il est déjà rémunéré à temps plein et confortablement par L’Oréal. Etant donné que lorsqu’il est présent à Air Liquide il est absent de L’Oréal, lorsqu’il reçoit des jetons de présence d’Air Liquide, reverse t-il des jetons d’absence à L’Oréal ?

Les jetons de présence sont alloués aux administrateurs en rémunération de leur activité au sein du Conseil et des Comités d’Air Liquide, indépendamment de toute fonction qu’ils peuvent exercer par ailleurs.

En second lieu, je souhaiterais avoir des précisions sur la raison de la présence de M. Thierry Peugeot. Certes l’activité de Peugeot est très complémentaire d’Air Liquide au moment où on parle de voiture à hydrogène, bien qu’on ferait mieux dans l’urgence de parler de bateaux. Cependant lorsque la question de l’avenir de la voiture à hydrogène a été posée ce n’est pas Monsieur Peugeot qui a répondu mais Monsieur Potier. Cela semble montrer que la famille Peugeot n’est plus maîtresse des décisions à moyen terme dans la société de son fondateur. Dans ces conditions ne serait-il pas préférable d’avoir au conseil un représentant des chinois ?

Monsieur Thierry Peugeot est administrateur à titre personnel et non comme représentant du groupe PSA. Par ailleurs, s’agissant de questions d’actionnaires relatives à l’activité d’Air Liquide, les réponses sont apportées par son représentant légal, Monsieur Benoît Potier.