Craquer l’ammoniac pour libérer le potentiel de l’hydrogène
Publié le 11 décembre 2024
2 minutes
L'hydrogène joue un rôle clé dans la transition énergétique. Mais comment le produire avec une empreinte carbone minimale ? La nouvelle technologie de craquage d'ammoniac d'Air Liquide constitue une solution efficace et à faible émission de carbone. Elle offre le meilleur taux de conversion de l'ammoniac en hydrogène possible, sans émissions directes de CO₂. Plus de détails en vidéo.
Comment fonctionne le craquage de l'ammoniac ?
Comment l'ammoniac peut-il être transformé en hydrogène ? Pour comprendre le processus de craquage de l'ammoniac, rappelons d'abord que l'ammoniac (NH₃) est une molécule composée d'azote (N₂) et d'hydrogène (H₂). Le processus commence dans le "craqueur" d'ammoniac : l'ammoniac est introduit sous forme gazeuse dans un four de craquage catalytique où il est chauffé à plus de 500°C. Cette opération transforme l'ammoniac en deux autres gaz : l'hydrogène et l'azote. Ces gaz chauds sont ensuite refroidis, purifiés et l'hydrogène est séparé, tandis que l'azote et l'hydrogène restants sont ajoutés à d'autres combustibles pour alimenter les brûleurs.
Qu'est-ce qui rend la technologie de craquage de l'ammoniac d'Air Liquide unique ?
Elle repose sur l'utilisation d'une technologie propriétaire d'intégration de la chaleur et des tubes de réacteur de nouvelle génération, permettant d'obtenir le taux de conversion de l'ammoniac en hydrogène le plus élevé possible sans émissions directes de CO₂.
Pourquoi cette solution est-elle prometteuse ?
Parce qu’elle présente plusieurs avantages clés. Tout d'abord, l'ammoniac peut être produit avec une faible empreinte carbone dans des régions qui bénéficient d'abondantes ressources en énergies renouvelables. En outre, la molécule d'ammoniac possède des propriétés bénéfiques qui permettent d’en transporter de gros volumes sur de longues distances dans le monde entier. Par ailleurs, la chaîne d'approvisionnement de l’ammoniac existe déjà, incluant les infrastructures pour sa production, son transport et son utilisation à grande échelle.
Pour tirer pleinement parti de ces avantages, le craquage de l'ammoniac doit maintenant être déployé à grande échelle. En mars 2023, Air Liquide a annoncé la construction de sa première unité pilote à l'échelle industrielle dans le port d'Anvers en Belgique. En décembre 2024, Air Liquide a également reçu une subvention de 110 millions d'euros du Fonds européen pour l'innovation pour son projet ENHANCE, dans le port d'Anvers-Bruges, en Belgique, le premier projet européen à l'échelle industrielle pour la production et la distribution d'hydrogène bas carbone et renouvelable en utilisant l'ammoniac comme matière première. Dans le cadre de ce projet, Air Liquide a l'intention de construire, de détenir et d'exploiter une usine de craquage d'ammoniac renouvelable à grande échelle, la première du genre, ainsi qu'un liquéfacteur d'hydrogène innovant.
L'ammoniac est donc une ressource précieuse pour le développement de l'hydrogène, un domaine dans lequel Air Liquide, avec plus de 60 ans d'expérience, a développé une expertise unique sur l'ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la distribution, en passant par le stockage.
