Aller au contenu principal

Energy Observer : une odyssée pour inventer l'avenir du transport maritime

Publié le 11 juillet 2024

3 minutes

Mis à l’eau à Saint-Malo en avril 2017, Energy Observer a retrouvé son port d’attache, après un périple de sept ans sur les mers et les océans. Retour sur cette odyssée exceptionnelle du premier navire-laboratoire autonome en énergie, dont Air Liquide est partenaire.

Après une centaine d’escales sur tous les continents, du Cap au Groenland en passant par Singapour ou les Galápagos, le navire-laboratoire Energy Observer est de retour en France. À son compteur, plus de 68 000 milles nautiques, soit environ 125 000 km parcourus, avec un double objectif : scientifique et pédagogique. Initié par le capitaine Victorien Erussard, officier de marine marchande et coureur au large, ce navire a démontré la viabilité des technologies propres et renouvelables, dont l’hydrogène, pour la navigation maritime, et ce dans toutes les conditions météorologiques possibles.

 

Vers une navigation zéro émission

Energy Observer, dont Air Liquide est partenaire depuis le début de l’aventure, est le premier catamaran au monde entièrement autonome en énergie grâce à un mix d’énergies renouvelables : solaire, éolienne, hydraulique, et une chaîne hydrogène complète générée par électrolyse de l’eau de mer. L’hydrogène permet de stocker le surplus et de pallier à l’intermittence des énergies renouvelables. Le bateau n’émet ainsi aucun gaz à effet de serre, aucune particule fine et presque aucun bruit !

 

Explorer et promouvoir les solutions bas carbone

À bord de ce véritable laboratoire flottant de la transition énergétique, marins, techniciens, ingénieurs, scientifiques et reporters se sont succédé. Leurs missions : explorer, expérimenter et développer des solutions énergétiques bas-carbone, tout en sensibilisant décideurs et grand public aux enjeux de la transition énergétique. Ce sont d’ailleurs ces rencontres avec le public (plus de 350 000 pendant l'odyssée), lors des nombreuses escales qui constituent les plus beaux moments pour l’équipage. À l’instar de la scientifique Beatrice Cordiano, qui raconte : “il y a beaucoup de personnes qui ont envie de changer la donne et qui proposent des projets durables, ce qui donne de l’espoir”. L’odyssée d’Energy Observer a été, en plus de la mission scientifique, un tour du monde à la rencontre de celles et ceux qui s’engagent en faveur de la transition énergétique. Victorien Erussard témoigne, « avec l’équipage, nous avons ressenti cette sensation d’urgence en explorant un monde qui nous soufflait à l’oreille qu’il est plus que temps d’agir. Mais j’ai aussi le souvenir de ces soirées où nous étions réconfortés par les énergies positives partagées par des pionniers de l’écologie et de la décarbonation. »

De nouveaux projets se profilent avec la recherche de solutions énergétiques et toujours la sensibilisation du public. Le capitaine et fondateur d’Energy Observer y tient :  « Je ne baisserai pas les bras et je n’attendrai pas 2050 pour atteindre la neutralité carbone. La tâche est ardue et les obstacles nombreux, mais quand je vois ce que nous avons accompli en sept ans, je suis convaincu que nous pouvons faire beaucoup plus ».