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Capter le CO₂, une solution incontournable pour décarboner l’industrie

Publié le 29 mars 2024

3 minutes

Vision

Plus de 20 % des émissions de CO2 dans le monde proviennent de l’industrie. L’enjeu aujourd’hui consiste à déployer rapidement des solutions concrètes qui permettent de réduire significativement ces émissions. Parmi les technologies déjà disponibles, le captage et la séquestration du carbone (CCS) fait figure de solution incontournable pour décarboner les industries les plus émettrices et les plus difficiles à décarboner, telles que la cimenterie, la métallurgie, le raffinage ou la chimie. Ce sont également les secteurs pour lesquels cette technologie aura le plus d’impact, car les concentrations en CO2 y sont les plus importantes.

Le principe : capter les émissions de CO2 en sortie d’usine puis, après traitement et purification, les valoriser ou les séquestrer dans des stockages géologiques permanents. Des projets de CCS à grande échelle se développent à travers le monde, en particulier en Europe et aux États-Unis qui ensemble comptent plus de 70 % des projets mondiaux. Air Liquide se positionne comme l’un des leaders de cette solution avec notamment sa technologie propriétaire Cryocap™ qui permet de capter, purifier et liquéfier le CO2 avant son transport jusqu’au lieu de séquestration.

Action

Air Liquide prend part à différents projets de CCS de grande ampleur, en particulier en Europe. Aux Pays-Bas, le Groupe collabore au projet Porthos, le plus grand programme néerlandais de réduction des émissions de CO2. Il consiste pour Air Liquide à décarboner ses propres usines en installant une unité Cryocap™ sur son site de production d’hydrogène de Rozenburg, proche de Rotterdam. Le projet prévoit également la construction d’une canalisation qui permettra, dès 2026, de transporter le CO2 émis par plusieurs usines locales à travers la zone portuaire de Rotterdam, jusqu’en Mer du Nord, à 20 km des côtes, où il sera séquestré. Le projet d’infrastructure Porthos permettra au global de réduire les émissions de 2,5 millions de tonnes de CO2 par an, ce qui représente environ 10 % des émissions de CO2 de l’industrie de Rotterdam.

Air Liquide participe également au projet K6, un partenariat avec le cimentier EQIOM. Objectif : faire de l’usine de Lumbres dans le nord de la France, la première cimenterie neutre en carbone d’Europe en captant près de 8 millions de tonnes de CO2 sur les 10 premières années d’exploitation grâce notamment à la technologie Cryocap™. Dans le même esprit, et afin de mutualiser les investissements à l’échelle du bassin industriel, Air Liquide va aussi contribuer à décarboner l’usine de production de chaux de Lhoist à Réty, dans les Hauts-de-France.

Dans le cadre du projet D’Artagnan, le CO2 ainsi capté dans les deux usines sera acheminé vers le port de Dunkerque pour être séquestré en Mer du Nord. À l’horizon 2027-2028, le projet D’Artagnan permettra de réduire les émissions de 1,5 million de tonnes de CO2 par an.

Le Groupe contribue par ailleurs à de nombreuses autres initiatives du même type en Europe avec les projets Kairos@C et Antwerp@C, ECO2 Normandie et Callisto. Ces projets d’envergure illustrent l’expertise et l’engagement d’Air Liquide à apporter des solutions de décarbonation, à la fois pour ses clients et pour ses propres actifs.

12 projets de CCS en Europe auxquels Air Liquide est associé

Up to 98% de CO₂ capté grâce à la technologie Cryocap™

« Afin de répondre au mieux aux besoins de nos clients, nous nous appuyons sur notre expérience accumulée sur le captage du carbone depuis plus de 15 ans. Nous pouvons ainsi proposer un portefeuille de technologies innovantes garantissant des taux de captage très élevés tout en optimisant l’efficacité énergétique des installations. »

Florian Gautier
Directeur Transition énergétique pour les marchés de la Grande Industrie chez Air Liquide

Selon le GIEC, le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, si aucune technologie n’est, à elle seule, la solution miracle, le CCS est une technologie essentielle pour limiter le réchauffement à 1,5 °C ou à 2 °C d’ici à 2100.