À l’origine de 2 % des émissions de CO2, l’aviation est au cœur des enjeux environnementaux. Dans les avions et les aéroports, l’hydrogène pourrait contribuer à réduire de 50 % les émissions d’ici à 2050. Présent sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène, de la production aux différentes applications, en passant par le stockage, le Groupe met son expertise technique et industrielle au service de la décarbonation de l’aviation du sol jusque dans les airs. Décryptage.
L’hydrogène peut répondre à de nombreux usages au sein et autour de l’aéroport
L’hydrogène bas carbone est produit sous forme gazeuse, notamment grâce à l’électrolyse de l’eau et aux énergies renouvelables, comme c’est déjà le cas sur notre site de Bécancour au Québec. Les nombreuses canalisations déployées par Air Liquide permettront bientôt de l’acheminer en grandes quantités jusqu’à un liquéfacteur situé à proximité de chaque aéroport. Grâce à une expertise de plus de 50 ans dans les domaines du spatial et de la cryogénie extrême, Air Liquide est en mesure de mettre son expérience de l’hydrogène liquide au service des écosystèmes aéroportuaires. Une fois l’hydrogène liquéfié, celui-ci est transféré dans des sphères de stockage. Des camions peuvent se fournir et effectuer la logistique des derniers kilomètres comme par exemple l’avitaillement sur le tarmac.
L’écosystème de l’aéroport
Une fois disponible à l’aéroport, l'hydrogène liquéfié sert de nombreux usages, dont la logistique au sol : véhicules de transport de bagage, chariots élévateurs, nacelles, tracteurs chargés de manœuvrer l’avion sur la piste, navettes de liaison entre les différents terminaux... À l’aéroport international de Seoul-Incheon par exemple, Air Liquide fournit des stations de recharge adaptées aux flottes de véhicules aéroportuaires grâce à un remplissage en moins de 5 minutes. L’impact environnemental de tous ces véhicules est considérablement réduit grâce à l’utilisation de l’hydrogène en tant que vecteur d’énergie. Enfin, grâce à des camions de haute performance capables de stocker 3 à 4 tonnes d’hydrogène liquide, l’avitaillement pourra se faire directement sur le tarmac en quelques minutes. Un projet du Groupe est notamment lauréat de l’AMI « H2 Hub Airport » pour développer une filière hydrogène aéroportuaire.
À bord de l’avion
À bord de l’avion, l’hydrogène pourait être utilisé pour alimenter l’ensemble des systèmes de vol et de communication de la cabine de pilotage, tout en assurant le confort des passagers en alimentant l’éclairage, le chauffage et tous les services à bord : restauration, réfrigération... Demain, il pourra être utilisé pour la propulsion, soit par combustion directe soit en alimentant une pile à combustible. Dans ce cas, l’hydrogène se combine à l’oxygène de l’air pour produire de l’électricité tout en ne rejetant que de l’eau. Le premier avion commercial à hydrogène est annoncé par Airbus pour 2035. Pour préparer au mieux son arrivée et contribuer à l’émergence d’une filière française innovante et stratégique, Air Liquide s’est associé en juin 2021 avec Airbus et le Groupe ADP.
Avec une présence déjà bien établie dans de nombreux bassins d'activité, Air Liquide est idéalement positionné pour développer des synergies entre applications de mobilité grâce à une infrastructure qui sert à l’ensemble de l’écosystème fréquemment déployé autour des zones d’activité que constituent les aéroports : stations de taxi, terminaux de bus et gares ferroviaires pour des transports locaux ou sur de longues distances. Cette complémentarité des usages écosystèmes est un levier majeur pour rendre accessible l’hydrogène bas carbone.