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L'hydrogène, une alternative pour réduire l'empreinte carbone de l'industrie du verre

Publié le 13 septembre 2024

3 minutes

Accompagner les verriers vers une production bas carbone est un des défis relevés par Air Liquide. Dans le cadre de ses recherches sur la combustion à l'hydrogène pour la fabrication du verre, les équipes R&D du Groupe mènent des séries de tests en conditions réelles. Les derniers essais ont eu lieu en partenariat avec l’entreprise SGD Pharma, qui produit des flacons en verre pour l’industrie pharmaceutique, sur son site de Saint-Quentin-Lamotte, dans le nord de la France. Découvrez-en plus en vidéo.

Réduire l’empreinte carbone de l’industrie du verre, un secteur énergivore : c’était l’objectif des essais menés en février 2024 par Air Liquide et SGD Pharma. En effet, le verre s’obtient en faisant fondre à très haute température, environ 1 400 °C, un mélange de silice (présent dans le sable) ou du verre recyclé. Utilisé comme combustible à la place du gaz naturel, l’hydrogène peut être une alternative pour la décarbonation, car, lors de sa combustion, il se combine à l’oxygène pour former uniquement de la vapeur d’eau. Il n’y a donc aucune émission de gaz à effet de serre. En comparaison, lors de sa combustion, un mètre cube de méthane dégage environ 2,5 kg de CO2eq.

Par ailleurs, lorsqu’il est produit à partir d’électricité d’origine renouvelable, l’empreinte environnementale de l’hydrogène s’en trouve d’autant plus réduite.

Plus d’un tiers des émissions de CO₂ dans la production du verre résultent de la combustion. L'hydrogène est une alternative très prometteuse parce qu’en le brûlant, on obtient que de l’eau, zéro CO₂.

Anna-Maria Pubill-Melsiо́

Responsable de l’équipe R&D Combustion chez Air Liquide

L’hydrogène est une des solutions pour la décarbonation d’industries dont les émissions de CO2 sont difficiles à réduire. D’ici 2050, d’après une étude de l’Hydrogen Council (en anglais)*, l’hydrogène pourrait couvrir 20 à 25 % des besoins énergétiques des procédés industriels nécessitant des températures élevées.

Les tests réalisés par Air Liquide pour SGD Pharma ont montré qu’il était possible de remplacer jusqu’à  50 % du gaz naturel par de l’hydrogène, sans altération de la qualité du verre tout en maintenant les performances industrielles du four. La prochaine étape : tester une combustion 100 % hydrogène. Ces premiers essais très positifs permettent de confirmer aux producteurs de verre que l’hydrogène est une alternative prometteuse pour leur production décarbonée.

Grâce à ces essais réussis, Air Liquide se positionne comme un partenaire privilégié de cette décarbonation.

Depuis de nombreuses années, Air Liquide accompagne ses clients pour remplacer l’air par de l’oxygène pur dans leurs fours afin d’améliorer l'efficacité énergétique du four et de réduire les émissions atmosphériques.

Jean Caudal

Expert international Combustion, Coordinateur de projet R&D chez Air Liquide

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